Le morceau le plus récent, c’était “Les Maux”, le solo de Mac Kregor. Ça reste des vannes, ce n’est pas ce qu’on peut entendre sur “Gladiator” par exemple. Mais j'étais confiant, sans prétention. Je n'étais pas destiné à rapper, donc je prenais ça comme un amusement. Arnaud Fraisse : C'était peut-être une erreur stratégique de leur part : c'est difficile de vendre un mini-album. Pit voulait développer des choses avec sa propre équipe. Chargée de production : Juliette Livartowski. Le principe, c’est un mec connu fait découvrir un petit à lui, de son quartier. Ensuite, on avait fait un pari avec Laurent Bounneau : si l'équipe de France gagnait l'Euro, il jouerait le titre toutes les trente minutes. En fait, on est le premier boys band du rap [rires]. Pit avait une certaine renommée, et il a été un grand frère, il nous a montré la voie. Mais on était dispersés. Ce sont des choses qui m'ont affecté. Jacky : Quand tu fais deux morceaux dancehall, “Viens” et “OP”, sur quatorze titres, et que la maison de disques veut plus mettre en avant ces morceaux que les titres rap, c'est vrai que ça crée une frustration. Première Classe Volume 1 n'était pas réfléchi ; Première Classe Volume 2, trop. Le fait d'être en radio, et d'être Jacky Brown de Première Classe. Et puis c'est rentré dans des palabres africaines, ça a pris du temps. On avait 20 balais, et on allait avoir Akhenaton sur un morceau : on était en panique. Et quelque part c'est ma mère qui m'a permis d'être ce que je suis, d'avoir cette reconnaissance. On en a parlé avec elle, en lui disant qu'ensuite on produirait son disque. Play on Spotify. Jacky : Mais l'écart était déjà en train de se creuser avec Djamatik, qui était de son côté, sur sa compilation Djamatik Connection. Donc l'énergie de base n'était pas bonne. Quand tu rentrais en studio, tu sentais le charisme, le power. Pit : Sur "L'Art de la guerre", j'ai travaillé ma performance, parce que c'était avec Ärsenik et Akhenaton. Et c'était un gros contrat qu'il avait chez Hostile, avec des grosses avances. Stéphane avait quitté Hostile pour Because. 13Or : Ça reste quand même un bilan très positif. Ce jour-là, je portais un maillot du Brésil. Moi, j’essayais d’être le plus concentré possible parce que je devais faire le job un peu tout seul. On avait enregistré de très gros morceaux. Il y a eu beaucoup de conflits d'ailleurs : Stéphane, à plusieurs reprises, m'a remonté les bretelles. À ton avis pourquoi ils ont arrêté les clashs à la radio à un moment ? Mais “Viens”, ça a été un tube : ça nous a permis de faire des concerts, de vendre 30 ou 35.000 albums. Sauf que je ne savais pas gérer seul une structure, donc j'ai sorti un album, Juste moi, en numérique. Il m'avait appelé en me disant : “je suis en studio à Aubervilliers, il faut vraiment que tu viennes”. Ben-J : Tandem, ça a été compliqué de trouver un deal. Je crois qu'on a arrêté quand on a annulé un passage à Taratata, parce que Ben-J n'assumait pas le single. “Animalement vôtre” aussi était un grand morceau. L'Skadrille, je les connaissais depuis Time Bomb. On a le studio ici à Ivry [NDLR : où sont notamment enregistrés les émissions Couvre Feu]. [rires] En plus c'était en francs ! Les deux savaient qu'il y avait un combat sérieux. C'était au moment où j'arrivais chez Because, vers 2005. Je savais que j'étais en capacité de le faire moi-même si j'apprenais comment utiliser ces machines. J’ai recroisé Pit il n’y a pas très longtemps, je croise Stéphane très souvent aussi. Ça avait même foutu la pression à Nubi. En quoi il se distingue du reste de la scène anglaise ? Pit est mon ami, et quand on est dans un truc de business, où il faut rendre des contrats, c'est très difficile. À l'époque, il fallait trois couplets et un refrain. À ce moment-là on faisait plein de compilations : Première Classe Vol. We found that French is the preferred language on Abcdr Du Son pages. Du coup sur l'album de Pit, il y a une grosse présence de Kilomaitre. Après Nothing Great About Britain en 2019, Slowthai a sorti TYRON. Comme j'avais beaucoup de samples sur mes instrus, en général je faisais tout tourner en même temps, et je faisais ma cuisine au mix. Même si Djimi était souvent là, on voulait du Pone, du Tefa et Masta, du Ol' Tenzano. J’avais appelé tous les groupes, dirigé et organisé la démarche. Quand je suis passé au micro derrière, je savais que j'avais des punchlines agressives. On faisait beaucoup de choses. Patrick et Stéphane (1999) © Philippe Hamon. Stéphane : De notre côté, on ouvrait alors des bureaux à Épinay-sur-Seine [NDLR : en Seine-Saint-Denis], vers 2001. Peut-être que certains arrivaient à mieux prendre le temps de nous expliquer les choses. Patrick : Et ça a mis la pression aux autres rappeurs, parce que quand on les a appelés, il avaient déjà écouté le maxi précédent. Dans la ville voisine de Garges, des jeunes hommes travaillant pour le label de Kenzy vont se lancer, eux aussi, dans une aventure musicale et entrepreneuriale. Mais je pense qu'on était dans un changement, un ouragan était en train de se former dans le rap. Patrick : Au début on avait des bureaux chez Secteur Ä, mais on voulait prendre notre indépendance, grandir par nous-mêmes, et montrer qu'on était capables aussi. Et ce n'était pas évident à l'époque. Normalement, un artiste casse les couilles : “et mon clip ?”. Quand je suis passé au micro derrière, je savais que j'avais des punchlines agressives. Certains rappeurs ont un peu moins besoin d'être guidé, d'autres oui. S'il fallait réécrire, il fallait se le dire. Ce qui n’est au départ qu’un coup va se transformer en un projet plus ambitieux. Cet épisode a été enregistré le 09 octobre 2019 au studio V. Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Pas tous. Un premier maxi sorti en 1998, le classique “On fait les choses”, a fait se rencontrer cinq rappeurs sur le même instrumental. [rires] Ça restait hip-hop, les échauffourées avaient lieu dehors. Il a découvert Jalane, il l'a développée, c'était son bébé. Ben-J : Comme on est des aventuriers, quand on abandonne le projet, on passe vite à autre chose : l'album de Noyau Dur. On était dans la thématique, le concept, et là il y en avait deux : les face-à-face et les titres de films. Il y a le morceau “Nautilus : Black December” aussi : Oxmo n'avait pas encore les chiffres de Passi, mais il avait déjà son charisme. Le label voulait absolument sortir son titre en premier single, parce que c'était leur artiste. On aurait fait kiffer tout le rap, et on aurait pu boucler la compil en un mois. En plus, dans “Pour 100 balles t'as plus rien” [NDLR : sur la compilation Guet'apens, réalisée par Weedy et le T.I.N. Patrick : Stéphane et moi étions dans la production exécutive, tandis que Jacky et Ben-J étaient plus dans la réalisation artistique directement au studio. Je crois que c'est à cette période que j'ai acheté ma première MPC, en 1998. Stéphane : J'étais indirectement impliqué dans Tandem. Donc pour avoir notre identité, il fallait rivaliser avec cette énergie. Mais surtout, nous on se demandait ce qu'allait donner ce line up. Stéphane : C'était plus symbolique qu'une vraie sortie, on voulait surtout donner aux gens. Il y avait une relation artistique et humaine très simple avec eux. J'essaie toujours de tirer le meilleur de l'artiste, l'énergie ou l'émotion. Stéphane et Patrick (1999) © Philippe Hamon. Aujourd'hui j'ai 42 ans, je peux comprendre ça. Mais il n'y avait pas encore de logique de biff. Don Choa a une fougue, il est calme, mais quand il démarre, il est chaud. On s'est retrouvés chez Because pour en parler. Ils m'ont donc contacté pour faire des sons pour la compilation. Djamatik n'avait pas écouté la version finale, on ne se voyait plus beaucoup. Avec le travail de réalisation derrière, les cuts, là on s'est dit “Pit a quen' sur le morceau”, parce qu'on retient cet exercice de style. Un podcast de la rédaction de L’Abcdr du Son. Par la force du travail et du talent, ils ont pu gravir les échelons. Ben-J : Dans notre ville, on a eu le soutien de la mairie, pour avoir un studio, des salles pour les événements. Mystik était déjà dans Bisso Na Bisso avec Ben-J, j'ai fait sa rencontre comme ça. Qu’apporte-t-il à ces rappeurs aux profils divers ? Rappeur et chanteur, membre des Neg’Marrons et co-fondateur du label Première Classe, Country Manager chez Universal Music Africa, co-fondateur du label Première Classe, Rappeur, gérant du label Empire Company, co-fondateur du label Première Classe, Directeur artistique chez Because Music, co-fondateur du label Première Classe, Rappeur, membre d’Ärsenik et du Noyau Dur, Ancien rédacteur en chef du magazine Groove. Un podcast enregistré le 02 avril 2021 chez Mélusine. Un an après la sortie de L’Obsession Rap, l’Abcdr du Son décline son livre en un jeu de société : 800 questions et 90 défis qui attendent les passionnés de rap français, des plus novices aux plus pointilleux. Ben-J : C'était un pur kif, des soirées rigolades. On a eu la même idée, et il l'a bien fait. Sinon, c'était le succès d'estime. J'ai dû leur envoyer au moins trente ou quarante sons. Stéphane : On se prenait la tête sur la promo, comme pour la campagne de pub de magazine pour Première Classe Volume 2. Et ça ne s'est pas très bien passé. Ils ont compris qu’on pouvait partir loin et nous ont dit qu’il fallait que dans le ton, ça reste quand même amical. Listen to Abcdr du Son : l'Année Rap 2017 now. Il y avait déjà Lord Issa et DJ Phaxx. Arnaud Fraisse : On avait fait un reportage dans Groove sur le tournage du clip de "L'Art de la guerre", à Londres, du côté de Chelsea. On était à Épinay-sur-Seine, dans nos studios, durant l'année 2004. Mais là on a sorti un projet en autoproduction, distribué chez Chronowax. On va arrêter les frais”, on a raté un album, ça peut arriver d'avoir un mauvais choix artistique, ça ne veut pas dire qu'on est mauvais, que Pit est mauvais”, “il ne se passe rien, autant passer à autre chose”, “mais elle sort de ton projet One Shot, vous en avez vendu 300.000 !”, “pourquoi je reste en France, alors qu'ici les gens veulent bosser avec moi ? Mais artistiquement, on avait carte blanche. Ben-J : Finger, il avait une niaque. [rires] Avant de rapper, tout le monde lisait ton texte et il fallait qu’il soit validé. Les noms des “gros” vont attirer les gens, et ils vont découvrir de nouveaux groupes. L'esprit du hip-hop n'était plus le même. Les mecs ne voulaient pas passer pour des cons. La tournée avec 113, même l'Indépendance tour [NDLR : tournée qui a réuni Sinik, Tandem et L'Skadrille, en 2005], indirectement, c'est Première Classe qui est derrière ça. Calbo : Ce qu’il se passait autour du Secteur Ä a créé un engouement. Dans les sound systems, les mecs peuvent se clasher et à la fin fumer un spliff ensemble. Aux États-Unis, sur un gros album, il y avait des gros featurings, c'était naturel. Ben-J : On avait évoqué différentes thématiques, car on voulait revenir avec un concept. On a mis la musique, on a commencé le morceau. Benjamin Chulvanij m'a rendu mon contrat, parce que je n'étais pas au devant des choses aussi, je ne défendais pas mon bifteck. Abcdr du Son is on Mixcloud. Stéphane : Ben-J avait une très grosse sensibilité r'n'b, que nous avions très peu. Beaucoup de Camerounais me disent que j'étais leur emblème. T.Killa : Les gens aimaient bien qu’on se rencontre sur un titre avec L'Skadrille, ils aimaient bien nous mettre en face. Je lui ai fait écouter les maquettes, dont “Femmes”, et sans chipoter, il m'a dit “ça, c'est un single”. C'était la logique de Time Bomb et Secteur Ä, c'était divertissant, mais aussi intellectuel dans l'écriture. Stéphane : Ça nous a plombés. Stéphane : On avait compris que ça pouvait être un business après avoir enregistré des titres qui sont devenus des réussites, mais on les a faits d'abord par passion. Jacky : Il voulait se livrer un peu plus. On arrivait au bout d'un cycle. C'est un album qui n'a pas rencontré le succès qu'il méritait. Je voulais 113 sur le projet Ghetto Ambianceur, mais c'était au moment où ils pétaient le score. Lino, comme d'habitude, est arrivé en retard [sourire]. Un podcast de la rédaction de L’Abcdr du Son distribué par Binge Audio. le 7 Jan. 50 Cent reprend la machine à remonter le temps Curtis Jackson, le spin-off. Mais Benjamin Chulvanij, nous a dit “non, ça ne marchera jamais”. Ça a été un défi, parce que les gens ne me voyaient pas faire autre chose que du rap. Mais à la base ça ne devait être qu'un duo entre Lino et Le Rat, qui faisaient partie des plus gros MCs. C’est pour ça que c’est un morceau avec des rimes à la fin ; les rimes internes, c’est quelque chose que j’ai développé plus tard. Listen for free to their radio shows, DJ mix sets and Podcasts On a moins le temps pour faire tout ça. Il y avait une bonne alchimie entre eux et nous. Mais surtout avec L'Agence : Yoann, un gars de Versailles que je connaissais depuis longtemps et Tony Fresh, qui avait fait partie comme nous du label C2 La Balle. Surtout quand on a assisté en direct à la combinaison entre Lino et le Rat Luciano, qui sont des personnages. Pit : C'est pour ça qu'il y a des producteurs en commun. En termes d'esprit, tout a changé, c'est différent. Stéphane : Du fait que Mac Tyer est camerounais, ça s'est fait naturellement. Avec un deuxième ou un troisième single, on aurait peut-être vendu beaucoup plus d'albums ! C’est là que ça a repris. Moi, Rim-K, c'est mon gars : c'était compliqué de clasher avec lui. L'exemple, c'était les États-Unis, le début du street marketing, on en débattait avec Kenzy et Thibaut. C’était la première fois où j’étais sur un projet avec de si grands noms. On leur a demandé de confirmer : “tu veux dire clash ou CLASH ? Première Classe nous a parlé d'un tournage de clip - ce que je déteste, car on peut jamais bien bosser [rires]. Abcdrduson.com: visit the most interesting Abcdr Du Son pages, well-liked by female users from Switzerland, or check the rest of abcdrduson.com data below.Abcdrduson.com is a relatively well-visited web project, safe and generally suitable for all ages. On avait l'habitude de faire des grosses sorties, mais c'était en maison de disques. Parce que j’avais mon caractère, ce n’était pas facile de me faire entendre raison. Elle a été disque d'or, on a ensuite revendu son contrat, ça a été un super plan. Ce ne sont pas des morceaux qui restent. Donc il y avait une vraie fierté de bosser pour Première Classe, et le dire aux gens. Pit avait les épaules pour être le leader de Première Classe. En studio, j'avais une pression de ouf. Il y a un moment, il faut gérer ce temps. Avec Hostile, on avait un partenaire pour développer certaines choses, donc il fallait qu'on se structure, qu'on s'organise. À cette époque, j'avais une technique personnelle de mixage. Oumar : Il y avait un titre avec Despo Rutti et Kennedy, il devait y avoir un troisième artiste, mais on ne l'a pas terminé. Après Le Bilan en 2000, et la tournée, on a commencé à travailler sur Première Classe Volume 2. Nous aussi, parce qu’on avait besoin de sortir un premier album, et une structure comme Première Classe nous semblait idéale. Patrick : À l'époque, il a 21 ans, il ne partait de rien, et du jour au lendemain, il prenait des chèques de 50, 100 ou 300 mille francs. “Vous nous devez déjà beaucoup d'argent : c'est comment ? Pone : On montait sur Paris au moins une fois par semaine. Ça a marché, parce qu'on n'avait des gros titres. C'était important d'avoir un lieu, pour recevoir, faire des réunions, des entretiens, et surtout avoir nos propres studios. C’est pour ça que c’est un morceau avec des rimes à la fin ; les rimes internes, c’est quelque chose que j’ai développé plus tard.
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