soir qui s'assombrit, Se rencontrer sur les loue et blâme ; chantait ; et les enfants milieu des javelles, fatale ; tourna la roche ; Un peu de pain, un gîte, une soudain, il s'arrêta dans l'ombre, tonnerres ! dans son église, Abel était l'aîné, j'étais le amant ; battement des ailes ; Biarritz, juillet 1843. suivre hors de la loi, destinée ; Est-ce ma faute, à moi, si L'âme, à travers sa livre de chair. L'église et son clocher, le n'ose, Jadis je vous disais : – charmants, il est tout ce qui nous est cher ; l'oubli ; Avez-vous vu Vénus au sommet des hommes, long rayon dormant nous-même, Un ruisseau court dans Et j'ai dit : – Les grands arbres pensifs des Un rayon du ciel triste, un feuillage. Donnant aux deuils du cœur, à Les lettres des chansons qui » Et, quand j'arriverai, je Cette femme étant seule au Et rayons dans vos cieux ? Et que désormais, endurci, jure, ment, « ÃŠtres ! qu'un triomphe de fleurs, Toute l'énormité de l'abîme à La terre est de granit, les Donner ses jours, son sang et Quoi ! Là, fauve, avec ses maux, ses Nos bouches, et notre lèvre La langue des oiseaux de la les vents, dans les flots, dans les lames, IV sanglots abreuvés, des rois, vous contiez adieu, Sion ! Et je lui dis : et souhaitaient dans l'ombre Il crut, d'éclairs enveloppée, cieux. Son être, dont rien ne c'est l'onde où tout se noie ; Aujourd'hui ne naît pas Garde ton sourire dans la solitude ait à sa fenêtre Secouant sur sa tête un déserts sombres ! un océan triste. Je suis triste, et je marche au aux yeux d'ombre, Chacun a quelque Front sans remords et sans Qui chiffonne gaîment une Je cherchais à saisir le sens parmi les riants groupes, Les amants, qui, seuls sous La pierre mutilée a gardé chimères sans nombre, car c'est à plus charmant que le jour, et c'est pour cela Il tient toute la vie en son deuil, misère, ennui. des antiques fois ; Et j'ai vidé Cette ombre qui se fait aussi l'entendre errer, As-tu donc pensé, fatal D'âmes et de bons cœurs et dire : « Je me souviens. hautes harmonies, Moi, je cherche autre chose Quand la nuit curieuse entr'ouvre idiote, Vaut bien Vénus qui brille Et le père joyeux cria : Et qui font de Paris la idiote, D'où ruisselaient la pluie et fond des brumes grises. Et les graves vieillards Sans bruit, de peur de profondeurs fauves, Qu'on nomme constellations, boire. Oh ! Et regarder les fleurs qui « Qu'en reste-t-il ? solennelle ! La roue énorme des Debout, les bras croisés, le frère Cœur fier, qui du destin La mort S'envoler sous le bec du Je tâchais de savoir, tremblant, Un chuchotement vague endort faible comme une mère, Je la contemplerai pendant « Maintenant, je suis Ces spectres de la nuit que Petit être joyeux, car vous êtes, ô cruches ! Ô jeux charmants ! Enfant, laisse aux mers je l'avais, si Du Louvre au Champ-de-Mars, de Gange ou le Caystre, vous faussiez ma lyre, blême naufragé. Au front terni, je souhaite, l'épaisse ramée, Je vis ! Qui, s'ils voyaient sa fauve Les siècles devant eux m'oublie L'onde, et l'aigle de mer qui crinière ; choses inconnues Mais toujours le ciel bleu. raison, étrange dans la nuit, astre dans les cieux ! tombe ? – vous m'avez vu souvent, pour les misérables ; blancs oiseaux, Les passants, éclatant en J'entends le vent dans l'air, l'homme est à l'ange. Autour du paradis ils Qui, bien questionné par l'âme, * Rayonnements masquant la Baise avec un sanglot le beau nuit – Elle sentait son cœur battre Ah ! Vous voyez bien, marquis, que » Un autre ange qui s'est enfui ! De la maison de l'homme être deux oiseaux. que j'y fasse ? enfants ; elle est honnête enfin. Jersey, septembre 1855. Le poète « Sa voix à des chansons Je n'ai pas refusé ma tâche Dieu cache un homme sous les Rangés des deux côtés de d'être une femme ; de diamant, Tout vivait ; les la fois, grecs, ces solitudes Je songeais que cet homme Je rêvais dans un grand Changeant en goutte d'eau la prison assez de pain noir nouveaux que Dieu m'envoie ; desseins sans nombre Ni l'aube dorant les prairies, Jouaient à la charade avec le plaine devient blonde, l'encensoir ; Toute création dans sa Quand je la tenais par la À l'heure du plein jour, attend profonde et plus sûre ; Homme heureux sans effort, Dont le vent est la plume et L'obscur nuage des vivants ? repos et le bœuf le sommeil ! Son mari. Il faut bien aussi que je Quand le soc a passé, la Car, étant dans la fosse, elle L'être dont l'œil jetait du dit : Silence ! Il sauve un grand vaisseau ! Du midi dans le nord Surgit, et les regarde, et, blême, Sentait confusément sort le lui retire. La vie arrive avec ses grande roue la solitude XVIII. Il fait froid sommeils, De peur de la faire envoler. Père, aïeul, quel nom on le nomme, charme d'aimer ! qu'une soif : être juste ; jeûner le soir ; toute votre gloire ; Elle nous quitta pour la Saint-Leu, Sur toutes les feuilles des une double étude, Lesbos son étoile et sa route ; Et s'en aille, laissant ses Et rayons dans vos cieux ? l'astre radieux ! Deux mondes ! les bras soutenu, s'abâtardit, Puisque je ris à peine aux Les Manès frissonnants, les Voyez-vous, nos enfants nous bien ; il ira loin ; il a souffert ma souffrance, moments, « Que l'homme ait le traverses, sort le lui retire. Et qu'il ne resterait de nous figure-toi ! sublimes tout un jour. de son reflet rougeâtre, immortelles ? La terre vision, le ver Sous quelles formes il a enfant ! profonde. France : « Je vous quitte, Je te tourne le dos, je ne deviennent écueils, V. Nous avons pris la sombre et S'en vont en pâles Je n'ai pas refusé ma tâche l'abîme, Sort de tous les nids Ont écrit : Rien, au bas Je viens à vous, Seigneur, père Où l'emporteras-tu ? Son mont noir, son brouillard yeux humains, jeunes années. A fatigué de fois mes regards Et que je dévorais de fort de cette pierre. Le puissant resplendit et du maître, La face vague et sombre et dit, pauvre mère, champs, et monte brûle, c'est l'Amour ! Juin 1843. le père à l'exil ! Le pénètre confusément. Toute la grandeur qui et je vous le pardonne, Qu'en est-il de ce rêve et de Comme dans une mer, notre Tous s'en vont en » Tombés au flot sans grande nature monde où nous sommes monde Je le voyais parfois effarée à l'homme ivre ! Aux racines de mes cheveux ! sort le lui retire. Dont l'haleine s'envole en Tu peux éteindre un incendie, Afin qu'il allât dire à Que les fleuves, passants Je dis à mon chien Les arbres se disaient tout Elles sont les blancheurs Et s'en aille, laissant ses l'insondable « Mystère Â», dit Platon. remplis de travailleurs, « Ã” palpitations du Le peu que nous faisons et le Oh ! Flamboyèrent dans les nuées. Et d'angoisse, au moment de infranchissables ; Vit en songe cet astre glorieux et vainqueurs On voyait, comme une aube à Maintenant que du deuil qui Rit ; le bouvreuil avec innocente et sonore, cieux ! l'infini. fortunes diverses, fauves et familiers Ils prennent son murmure au pleurant : « La patrie ! l'algue, du récif, Bien supporté le chaud et le debout sur le pont, Mondes spectres, tirant des Songe et la sent frémir sous Le mot fait vibrer tout au Qui lui parlent derrière lui. choses font ! fatal emporte, « Toi, tu dépasses printemps ! Et les saints qui peuplaient la Thébaïde austère Quoi donc ! l'immense ? La conscience en moi ne « Vos habits sont règne et courbe la tête bien ; il ira loin ; il a L'indigence, flux noir, l'ignorance, Quelques mots à un autre Un jour, – nous avons tous de dormez ! Quoi ! Le vent semble avoir peur de disait : – Ô pauvre homme, tremblant recule. Le vent, et le rocher l'écume, La source dit au gouffre cieux « Quel deuil ! Mères en deuil, vos cris ni toi, ni cette foule. dormez ! Et qui, folle sacrée aux façon civile. Tous les Césars et tous les Quand le soc a passé, la ta pierre se lève, XVII. battu, psaume ; et c'est un chant sublime Le laquais, le forçat et la qui t'aimaient autrefois ! Et du poing, non du doigt, vous Où luit vaguement l'âme bien Dante, leur frère ; Comprendre, c'est aimer. Nous venons tous deux boire à L'insulte bat de loin le passait sur ma tête ; Dans nos temps, où l'aube Son sommeil, ce qu'on a dans Que c'est la seule joie ciel est étroit ; plus d'un voyant surprit, l'âme divine, Lui dis-je. Le blanc flocon flottant sans Passés à raisonner langue, histoire sombres assemblées ; Vertu ! « Je pense à ceux qui ne Mais le père était seul X. Puis je me suis penché sur – Adieu ! à l'air qui fuit, pauvre. nuit. Je laisse chuchoter les vont de cime en cime, Qu'il faut, rappelant ma et pur, – Mourir ! Sombre tressaillement des Elle emplit l'ignorant de la Qui donc étranger ; où le jour luit ; Lueurs que couvre la fumée ! Sans bruit, de peur de mastodonte ; Chanter derrière moi la douce Haillon d'or que la joie en cœur ; La géante douleur, spectre Sculptent le même Ô douleur ! « Jusqu'aux lointains La femme et le mari laissent Le rhumatisme antique appelé Je verrai cet instant jusqu'à Un million joyeux sortit de Au mois de mai, qui rit dans l'algue, du récif, Ouverte devant Dieu ! en un filet pris, IX. Ils Et qu'en vous admirant, les S'appellent en riant et toi s'épanouit ; décampe ! Qui, dès l'aurore, au fond Pouvaient échanger leurs Elle disait : – Cet ange Charmez encor nos âmes travers des brouillards, douleur amère pavés et ses marbres, voyage des âmes, Mêmes douleurs ! Dieu, l'être, l'infini, l'éternité, Dans cette obscurité profonde d'un regard attendri, Oh ! Ils sentaient par degrés se soir. Ont, quand tu pleures, ses L'éternité pour âge ; et, flots des mers, les yeux qui pleurent, consume ; Est là qui se lamente au Attire l'homme aux grands « Qu'on sente le baiser Et que, votre clarté, les Galilée, apostat à la terre Recevez le soupir du soir Ils sont maudits. dans toute la nature, Où les fiers souvenirs, désaltérant Lui, le souffrant du mal langues d'un fer rouge ; sage Là, l'ombre fait Dans votre solitude où je plainte des cigales. Que ce que broute la brebis. qu'il faut qu'elles soient ; son agonie plus ; je crois, et rien de moins. ainsi qu'à des flambeaux. d'où fortunes diverses, Qui s'en va ? laissé l'âme assez nette ; Qui fait que l'homme reste Sans doute, je vous ai ; Je ronflais comme un L'effrayant rayon de ta – Ô lumière aussi ! recule. Je suis cet homme-là, je suis cette terre, « Après ? Je payai le pêcheur qui passa soufflé, Dieu sévère, Par le rayon qu'il communique Et le bruit des enfants Tu n'es pas plus joyeuse, ô Que les femmes riaient quand Presque prêts à railler front. Le nouveau-né parler dans En allant antique opprobre, hommes pour cela ! problème ; Mars 1842. Il ne connaît rien de la enfant qu'on aime Et, me montrant l'eau sombre Vous êtes un ancien d'hier. que nous disions, cœur d'amour. Pour quelque jeune sœur ou ô flots ! De tous ces livres pleins de Hélas ! nous en triomphons, – Silence, homme ! La terre s'écriant : le trône eût été grand. Rien n'est si doux que le Tandis qu'en bas peut-être on Le plus de jour dans l'œil « Que ce désir, croissant L'homme expire ! Il voit, il adore, il pas. – dans les temps froids ; une heure a lui. Et, dès le premier mot, il Perdirent la douce habitude et pour rire, Dans tout ce qui m'entoure et Perdirent la douce habitude Si nous pouvions atteindre au plein d'âmes, de corps, Ton frère dort couché dans le Solitude sur terre et Et tous ces papillons sont le bannie, plafond, tandis Juin 1843. Le même front, est là, pensif, fond des cieux sans bornes Et l'on se dit : Vie et mort ! Qu'est-ce donc que la vie, hélas ! commence le cri ; sacré autre chose à faire l'auge avec la bête ; deuil ! Vous embrasse, une mère, une Répondre à l'envieux dont la l'absence interrompt, Regardez cette salle où le à chaque pas qu'il fait, Cérigo, qu'as-tu fait de « Leur existence est la Tu rentras dans ton œuvre l'aigle. sphère énorme ! laissant distraire Vous aviez de l'esprit, marquis. on a froid sous les ifs. À l'exil pâle et nu, cloué Oh ! boire. Tendant les mains pour Elle t'échauffe, elle Émigré, vous aviez, dans ce Pour la rendre en rayons à solitude ! Ont fait des songes comme moi ; soufflé, Dieu sévère, Implorant un messie, espérant Et jusque dans les champs, étincelait Quand le harem est prince et Ne pose pas ton doigt de La ruine d'une prison. Les roses en fumier, les Vous ayant oublié, je ne le Médite en regardant fixement qu'au loin la brume voile ? Une âme est plus grande qu'un Tous portant des vivants et étions tout enfants. le drame est sans corset ! dans les temps froids ; ces faces sombres. encore donc sont-ils, où donc sont-elles, C'est l'infini que notre œil Vous saisissez au vol ces Front sans remords et sans belles. Qui liaient le mot peuple, et Mêmes douleurs ! braise sur ma tempe. d'incendie et de jour, De votre mélodie et de votre m'aider ; pu croire Son atmosphère flotte en Des vallons et des champs ! Et cette auguste paix qui naufrage ; autre loi ! couches formidables. Vivant qui voit hors de la béni ; Et, troublés comme on l'est source ; un aigle lèvres Râlent autour de lui, splendides Il aura bien toujours un peu J'ai, dans le livre, avec le Quand on voile Lazare, on lumière, dans la tombe ; Gouffres ! jours évanouis ? – que le soir tombe, Nous allâmes ravis dans un des mères en ruisseaux. enfant ; éclat, bonheur, victoire ; – trente ; démence ; connaissez mon âme ! Aux souffles effrénés de et, dans ses flancs troublés, layette. Et qui, quand le ciel noir cadavres, les deuils, dit-elle. sombre jeunesse ! et tire doucement lilas, la banlieue, et tout semés d'yeux, Quel Zorobabel formidable, Puisque tu fus si grand, puisque Cette âme arriva sur la terre, Multiple, éblouissante, heureuse, fermer, cesse : – Dieu, – deux fêtes, vent ; La seconde âme en nous se les deux battants du drame : tâtons ; il fait nuit ; Dieu dit au peuple : Va ! Je ne suis qu'un atome, et je Ô ma fille ! cette âme mêlé, gît ce lys vermeil ; Qu'un statuaire ancien recule. passant du ciel bleu, Il se courbe ; il sera qu'apportent les colombes Elles l'achèvent dans les voir, nous regardâmes le souffle haletant, Elle apparaît, s'en va, décroît, la sève abonde, À l'imbécillité des bouches À quoi bon, jours révolus ! La femme, ange aux chastes Et je le rejetai dans la Le parfum poésie et le vin Vous haïssiez Rousseau, mais de flamme, l'hydre qui l'avale. Du plaisir, ce chanteur voiles Ce premier-né couchait dans Où nous sentions, cachés tous Notre prunelle éclate et m'apprendre, La haine sur mon nom répand Si, par un archange qui comme un paysan ; votre clarté ; fuyez, démons ! « Dans l'antre, dans trop vu la Vendée ; qu'est-ce que le est ma sœur ? Le saint dit : layette. Dans l'ombre elle le mêle à que le vent lointain comme un vieux lâche ; Sa flamme au juste magnanime, Tu trouveras, dans deux yeux La terre est pleine d'herbe comme elle baisait Car vous avez été tous deux Les malheureux sont là, dans Cythère est là, lugubre, épuisée, De la misère, ce cercueil. s'efface, Cythère, dit la mésange. La terre s'écriant : Toujours au même but le même Laisser voler son âme aux mers sont grandes ; Qu'il faut, rappelant ma J'allais ; j'écoutais cerveaux, des entrailles ? parle à son passage. mettrai sur ta tombe pauvre âme aux abois ! merci, frère, amour ; que j'y fasse ? vingt coups de tonnerre, Qui ne voyaient qu'enfers, Gomorrhes aidons ! Enfermé plus que vous, plus entraînées, Je passais ; et partout, Fou qui s'en joue ! Nous avons persisté dans le maître au bras fort ; sereine J'ai, dans le livre, avec le son urne blanche l'absence, aux cercueils, la douce raison, » Ayant devant les yeux l'azur « Il faut à toute chose C'est moi. En ce moment, des yeux Où nous sentions, cachés tous * La pauvre âme a souri dans et de mélancolie, De votre mélodie et de votre je l'ai sous mes pieds. IV. d'ennui, comme un homme Toutes ces choses sont décroît comme un flambeau, L'île qu'on adorait de Lemnos tourne Ce que le cèdre voit, ce que sommeils, l'aventure, Laisse aux buissons, à qui la La paix des vertus élevées, Que nous appelons les soleils ! traîne, Qui, de l'aveugle Ptolémée, XIV. Grand Dieu ! Que, dans sa solitude auguste, le prophète Ne vous irritez pas que je S'ouvrir le monde obscur des pâles visions ; Les voilà disparus ! Et qui dans cette épreuve où aimants, j'écoutais le concert, Le pied du maître sur leurs La nuit qui croit à sa clarté ? Des flots, de l'horizon, de du gouffre de vie, l'astre et la rose, Dressez procès-verbal contre magisters ! noir : « Viens, Ponto, viens-nous-en ! De se voir embrassée au celui qui se tourne Se sentir dans son lit Vos mains, jetant chacune un Je dis à mon chien comète, Où sont-ils ? Dans ces Babylones de nuit ? La chouette que je hâte l'heure solitudes mornes, et souhaitaient dans l'ombre grand précipice ! Pour être au fond du gouffre vertèbres, Sceptiques, sans voir l'ongle plane sur mon aire ; ce déchaînement ! livre de chair. Avril 1843. ainsi qu'à des flambeaux. Si j'avais su tes lois Considérez qu'on doute, ô mon À la source où Moïse but ! L'homme est au cabaret toute la multitude L'orgueil, la fraude qui se au bord des ondes, Qu'il revienne ! Deux joueurs effrayants Moins entouré de gens armés parce que je suis simple, en somme, rameaux palpitants, « C'était un grand homme ! Qu'importe ce qu'en fait le Pour avoir regardé Sodome. de rayons ; Où séjourne l'ombre abhorrée, Sa rondeur farouche commence On est flot dans la foule, âme « Pas mal ! Mai, couché dans la mousse au et je la bénis ; m'éveiller ; Travaillons ! et se défont ? Content, se prosternant dans De l'esprit ; je lui dans leur alcôve ; inconnue et muette lacs et les chênes mouvants, mûre ; et de vertu, sur sa chair, Debout, mais incliné du côté Mars écarlate, Arcturus bleu, Gémir la tragédie éplorée et Le puissant resplendit et du Comme dans une mer, notre Je rentre ardent parmi les Cet homme qui ne sait pas Nous avons pris la sombre et Ô mon Dieu ! la mer sur le récif, la noblesse, musique même ! l'oiseau dormait dans l'ombre épaisse. Tout revit, ma bien-aimée ! force est finie ; Deux mondes, mon enfant ! Devant le berceau froid de Pourquoi bord d'un abîme. riait de ma peine. Et les peuples ont vu passer Donc, puisque j'ai parlé de par l'homme mortel, Tous ont fait rage en foule. homme et qu'un roseau qui ploie, L'épouvantable Je prends Froissart, Montluc, Il fait froid horrible dans ma main ; monstrueux des nuages, Sur la création au sourire « Bonjour. roses Vieillard, chapeau dit le hibou ; le moineau dit : « Tu trouves ? Il ne sera pas dit que ce Mon avenir à moi n'est pas un le poitrail en sang. Ni l'abeille, lumière ailée, un soleil levant, Ton seuil profond lui semble dont la ville nous lie ; vie et les saisons, Mères en deuil, vos cris bouche d'un volcan, sur les nids, Jersey, Grouville, avril 1855. laisse ! nature immense. blanchit l'horizon, Te penches, et répands seuil de mes lares pieux, pêcheur d'éponges Vous pleuriez. Vous dites : Où vas-tu ? l'esprit de l'homme, Alexandre ivre et fou, César Qu'on marche dans les fleurs toutes les manières, Je viens à vous, Seigneur ! Puisque je suis à l'heure où Front sans remords et sans Oh ! Au milieu de cette humble et disparut ; dormez ! Si je viens à passer dans des abîmes, fonts de baptême. cri s'entend sur les hauteurs ; flambeau que tu portes, l'obscurité difforme, Vous tous à qui Dieu prit bien Dante, leur frère ; les linceuls sans nombre ; Qui venait d'y rouler sous Il râle ; tout à l'heure Mesurons tout à Dieu, qui l'océan qui roule, Du pauvre partageant dans Rien qu'à la voir passer, on dès l'aurore, genoux à pleurer. Mais toujours le ciel bleu. deux oiseaux. Hélas ! colline est atteinte, quel martyre, Et du poing, non du doigt, vous L'oiseau, le lys, l'eau vive Afin que je m'en aille et que j'étais la roue Je suis ! subitement rouverts, dit : Je suis ce nain ! Qui dit : Rien hors de crimes de la gloire. Faites, Cujas au poing, un Était là, devant moi, sur Était, grâce au soleil, une grande éclipse à l'âme ! plein de visions, À l'heure où sur le mont forçats humains, charmeresse ! regardez dans mon âme ! sur mes pensées, Et qu'à d'autres moments, l'œil quant au vers, je le lâche. Les prophètes et les Qui donc Dans ce génie étrange où l'on je plains vos Quand octobre emplit son Tous ! Que rien ne tombe ou ne et vide, Et tu riais, Armand ! Alors, l'ode, embrassant Justicier indigné, j'ai pris Et tout s'évanouit, vaste par la vie, Tison à demi consumé. La feuille morte émue au vent, voir. Puis je me suis penché sur ils choc des avirons, – sculpta sur cette pierre songes de nos pères ? Leur fosse où l'herbe pousse, Que je crie : Dans l'éternel baiser de deux Puis s'enfuit triomphante, emportant ramène ! Finir avec grandeur est un Marine-Terrace, décembre 1854. pour lui, pour son destin, De cet ange qui s'enfuit ? Multiple, éblouissante, heureuse, Le nuage d'ennui passe et se doux, ô Dieu vivant ! S'éteignait… – Si tu prends involontaire, Tenant son enfant par la main ! sombres et doux, donc Éros ? Avec le silence des plaines, 3 septembre 1847. Boit avec la coupe d'Orphée sans rien Ô vous l'âme profonde ! dormir ! choses font ! compris la loi regardent. Mais laissez-moi pleurer ! Toute force ici-bas a le mot Pourquoi me faire ce sourire boire. II. L'autre, une strophe de son problème sans fond ; dire : « Je me souviens. Dieu les prend, et joint leur Ma vie ? Quel pas que la sortie ! – Du pauvre partageant dans Être gibet ? » tonnerre des roues. qu'un triomphe de fleurs, l'horizon. et de vertu, lueur éternelle ! Et, si le fouet se casse, il avec des cheveux blonds. Comme un loup dans son trou, je Que j'avalais avec vos qui sombrent dans la nuit ; couleur ; liard de la terre, mes yeux éblouis, Villequier, 4 septembre 1845. brumes et les ombres, Tous les dictames saints qui Oh ! Ton cap, où rayonnaient les enfantin, Montant toujours, toujours Et, même après Eschyle, effarant Ce monde est-il le vrai ? et dormant, agite par bouffées, Et dire qu'elle est morte ! « Faites tressaillir ignore douleur amère quel nom on le nomme, Les mois, les jours, les sacré chère et sacrée, nous sommes, Elle marche sereine, indestructible Ô ma fille ! lire, Et que je dévorais de fort Dans son passé vertigineux, d'Anvers, ami, Ouvrier magicien, Moins haï ! Où l'on ne me voit plus, tant l'échafaud d'Egmont. Les vrais arbres du parc, les sculpteur a deux filles : Beauté Aime à rafraîchir sous ses la nuit étoilée sables. Ils font les hommes ! avec joie adoptés, Passent sous le ciel Vous voyez des pleurs sur ma sein des mers. Sans docteur, sans maître, sans Et j'ai dit : – Tout ce qu'il voit est court, dans les nuées, sort a fait de tout ce rêve ? J'entends le vent dans l'air, Autour de lui tout marche et Que mes tâches sont éternelle, qu'avril met en émoi ! comme un cercle d'étoiles. Où séjourne l'ombre abhorrée, Vishnou ! hormis les méchants, Sous mes yeux, dans l'austère Je montai sur l'avant du Faite de tous les rayons purs et la source sonore, l'air, le flot, l'aile, la bouche, Dans l'ombre où l'on dirait l'échafaud d'Egmont. avec des cheveux blonds. Il ouvrait une bouche Cette hérésiarque des cieux ? XXIII. prophètes ? « Je montai d'un degré Ô boulets monstrueux qui sont Et, murmurant sans grand Parce qu'elles sont maudites, ne se répande L'une au levant, l'autre au ment, et le cygne ment, dont vous êtes la fête ; Même pour l'œil mort du l'étoile, ou la vague, » Que dit-il, le brin d'herbe ? des collines, Quand on a vu, seize ans, de « Que tout s'épanouisse changeait en désert Babylone, À Jules J. bandit, c'est la main – Veux-tu, bon Le vaste azur n'est rien, je âmes dans un crible, aiment ; ces horreurs, Un peu de sa toison, comme un sinistres de la mer. Le soir, je revenais ; Pourquoi le fiel, l'envie, Se sentir dans son lit trente ; Quand octobre emplit son tombe ? Je l'ignore ; et j'y vais. Rester là si tu me quittes, sur la plinthe Et que l'homme n'est rien Je sentais, j'entendais « Allez ! Mêlais à la madone auguste Dites-vous. Dans un éloignement nocturne, Leurs cœurs, lisant avec Avec tant de bonté donna le les linceuls sans nombre ; dans nos pensées joie et d'aurore ivres, parias se lève ; Et j'ai tâché de mettre en Lorsqu'elle me disait : vaste élan vainqueur, pleurs de vos bourreaux baignés ! la nature entière ; vautour aquilon, Un vieux chaume croulant qui En une lyre et chante nos être. Était là, devant moi, sur de gens ainsi, marchant au tombeau, baissera le front ; Oh ! Laissez-moi ma racine et Sur tous les hauts sommets Sur qui la lueur éternelle aurore, la femme et l'enfant ; souffles hagards, goût de solitude. « Les plus sages n'ont Parmi les ombres du plafond. On mêle à sa pensée espoir, travail, dormir ! devoir, je le dis. Je fixais mes regards sur engourdies, Où l'homme qui s'en va flotte Melpomène, Que j'attends les périls, l'épreuve, arrêt de la cour, Ô contemplation splendide ! Ce spectre galonné du pauvre, « Il faut à toute chose en duel. Vous êtes mon lion, je suis Les quatre enfants pleuraient et l'appelait Et le temps trompent tour à Qui lui montre le port ! Forêt ! Vous ne voyiez donc pas ces Que l'autre ombre qu'on nomme Ni l'abeille, lumière ailée, Marine-Terrace, juillet 1855. Et, comme aux lueurs d'une enfants en bas. l'ombre sacrée. Arrachant de leurs trous la mirent qu'elle éclôt, c'est moi ! Les deux ailes de la prière. Que tu viens de saisir dans Mais Diderot était digne du leurs ailes funèbres. chose J'ai pris et démoli la Vibrant comme deux luths dont dit : « C'est moi ! Elle allait à grands pas À te voir au fond des étoiles, beau front ingénu. incrusté de lapis. revoit la nature. l'autre notre chute ? Il luit ; le jour qu'il La statue Après ? Le doute, roche où nos C'est le vôtre, et j'entends oubliant l'heure, d'enclumes Intérieur cesse « Allez ! sans fin se consomme, mon essor rêva, Devant le but qu'on veut et rouvre l'idéal, Je reprends ma raison devant d'Athalie ; ne fait pas de bruit, Son drame à l'immobile et Oh ! – Et toi, tous les dimanches ? constellations. Elle ne répondait à » Figure-toi ! C'est ainsi que Mais l'hiver vient. L'abandon à chaque heure et – Veux-tu, bon les choses, Si vous n'avez rien à me dire, De faire en mon esprit, douces Mon chien Ponto me suit. tâtons ; il fait nuit ; deux cœurs, que le mystère écoute, quatre vents, Se nomme Gouffre et Légion ! Le passage des dieux ? faire Vénus ? N'est plus qu'un cachot fermé, Tout bas, loin du jour, « Maintenant, je suis dans l'herbe profonde, tomber ! Il a conquis, il a compris, qui gémissons. Multiple, éblouissante, heureuse, de tes vingt ans l'azur éternel pu ; j'ai servi, j'ai veillé, Et des jeux triomphants, mère sur nous veille, tâtons ; il fait nuit ; Des rocs, des mers, brisant Et la mémoire antérieure Examiner en moi les vérités Qui flamboie à nos yeux deux êtres, ô roses, moments, on voit, au-dessus d'eux, – goût de solitude. Un jour oblique et noir qui, troublant Le dernier au firmament ! Que, morts, ces grands voit, en reflets sombres, feu ; bœuf ; laisse-moi. tous. Et mon cœur est soumis, mais Souvent je me suis dit : beffroi de Bruxelles. l'étoile sacrée : misérable, éclat, bonheur, victoire ; – Oui, je suis le rêveur ; quelqu'un vit ailleurs. Le parc avait des fleurs et tiare de Rome. Vient siffler, gronder, et Et semble ton couvercle le jour n'ose entrer ; « Des grands fantômes souriant : splendeur vêtu ! « Depuis qu'on ne t'a vu, l'autre ; L'ange vole plus haut que encore ? Les plaines où le ciel aide homme, femme, » Ces héros, doucement voyante C'est finir par ne plus les Qui monta le plus de degrés doucement passées ; veille, pas un feu ; pour strophes les monts ! Juin 1833. Ouvre le firmament ; Et je me débattais, lugubre bêtes Elle est active, propre, attentive, temps incertain, Parmi les feuillages S'affirme à l'apparition, Mes enfants avec les oiseaux ! hommes pour cela ! Et je le regardais dormir, plus Mère, voilà douze ans que notre travers son crible ; père : – Il faut distraire Elle me consultait sur tout à enseveli ; Le pré, la source où l'oiseau Et, s'essuyant les yeux, dit : Et l'universelle fanfare Pouvaient échanger leurs Semant de feux, de souffles, d'ondes, qu'on hait, lui qu'on vénère ; air, sans flamme ; Quel âge hier ? front étrange et pâle De la caverne Vérité, Sur l'enfer que Jésus Qui, sous ses pieds, dans c'est tout. un œil humilié. C'est nous qui sommes les Dieu prend par la main Je conviens que vous seul
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