Des groupes d’adolescents, certains âgés d’une douzaine d’années seulement, armés de briques, de barres de fer et de cocktails Molotov, affrontent des forces de l’ordre retranchées derrière des Land Rover blindées et des canons à eau. Toujours à Belfast, la police anti-émeutes qui fait face aux manifestants républicains a reçu des pierres et cocktails Molotov alors qu’elle tentait d’empêcher la foule de se diriger vers ses homologues unionistes. « Le seul moyen d’aller de l’avant est de se pencher sur les problèmes et préoccupations par des moyens démocratiques et pacifiques. Notre enquête vidéo sur l’« armée fantôme » de Vladimir Poutine, les mercenaires russes du groupe Wagner, Comment le Brésil est passé de l’avant-garde médicale au chaos du Covid-19. Les descentes de police ces derniers mois contre des groupes paramilitaires unionistes, liés à des trafics divers, en sont un autre. Les quartiers ouvriers de Belfast renouent avec la violence. Des rassemblements dans un quartier unioniste de la capitale d’Irlande du Nord mercredi et jeudi 7 et 8 avril se sont terminés par des affrontements violents de part et d’autre des murs qui divisent les communautés, malgré les appels au calme des politiques. Les protestants unionistes d’Irlande du Nord sont les grands responsables de ce déclassement. Ces violences, qui ont fait jusqu'ici plus de 50 blessés dans la police, font resurgir le spectre des 3 500 morts survenues lors des trois décennies qu'ont duré les «Troubles» entre républicains, principalement des catholiques partisans de la réunification avec l'Irlande, et unionistes protestants, fervents défenseurs de l'appartenance au Royaume-Uni. La suite est réservée aux abonnés. Belfast a connu un nouvel épisode de violences dans la nuit de mercredi à jeudi, condamnées par le Premier ministre britannique, Boris Johnson. Irlande du Nord : les unionistes attaquent en justice le protocole lié au Brexit. Des émeutiers nationalistes et loyalistes s’affrontent devant mur de la paix, sur Lanark Way, à Belfast, en Irlande du Nord, le 7 avril. 10 avril 1998. Malgré vingt-trois ans de paix, ces structures concentrent encore l’agitation : jets de pierre et de bouteilles, rixes entre adolescents, bagarres organisées…, Jusque-là, les violences avaient été contenues dans les quartiers unionistes et seule la police était prise pour cible. Cocktails Molotov et feux d’artifice ont plu par-dessus le mur avant d’engendrer une réponse du même ton. Le drapeau britannique représente un symbole clé pour les unionistes. Consultez le journal numérique et ses suppléments, chaque jour avant 13h. PETER MORRISON / AP Les « murs de la paix » brûlent de nouveau en Irlande du Nord. Elle couvre 14 139 km2, soit environ un sixième de l'île entière et 5 % du Royaume-Uni. ». Se connecter. Depuis le 29 mars, chaque nuit apporte … Bilan, pour l’instant : une cinquantaine de policiers blessés, des poubelles et des voitures incendiées par dizaines, et un chauffeur de bus miraculeusement indemne après qu’un cocktail Molotov a mis le feu à son véhicule. Le chef du gouvernement irlandais Micheal Martin a lui aussi condamné ces actes. Les unionistes rejettent le protocole négocié entre Londres et Bruxelles qui introduit des contrôles sur les marchandises arrivant en Irlande du Nord depuis la Grande-Bretagne. Les tags disant « Non à la frontière dans la mer d’Irlande » s’accompagnent désormais d’attaques directes sur les élus locaux : fausses alertes à la bombe visant leurs bureaux, ou leur nom inscrit sur un mur avec le slogan « Kill All Taigs » (« mort aux cathos »). Vous êtes connecté(e) automatiquement pour 24h. Nés après la guerre, ils constituent la génération à qui devait profiter la paix. Mercredi 7 avril au soir, un rassemblement, qui avait commencé paisiblement, a dégénéré avec l’incendie d’un bus et l’agression d’un photographe. Accédez à tous les contenus du Monde en illimité. « Tout cela a été orchestré par les paramilitaires loyalistes et imité par des jeunes en manque de repères », peste un travailleur social, venu calmer la situation auprès des républicains. Ce dernier restera connecté avec ce compte. Depuis les premiers jours du Brexit, le mécontentement des unionistes s’affiche dans les rues d’Irlande du Nord. Professeur à l’Ecole nationale supérieure de journalisme et des sciences de l’information d’Alger, Publié aujourd’hui à 04h26, mis à jour à 11h28, Les raisons des violences en Irlande du Nord, Le Brexit ébranle vingt années de paix en Irlande, Red SFR : 15€ de remise sur votre panier, AliExpress : 5€ offerts dès 10€ d'achats, Made.com : 50€ offerts dès 500€ d'achats, Nike : jusqu'à -50% sur les articles en promotion, Yves Rocher : -50% sur une sélection d'articles, Europcar : -15% sur votre location de voiture, les meilleures gourdes réutilisables pour enfant. Il vous reste 63.13% de cet article à lire. Ce message s’affichera sur l’autre appareil. En Irlande du Nord, les émeutes se nourrissent du sentiment de trahison des unionistes après le Brexit. L’éruption de violence de ces derniers jours est le résultat d’un cocktail aux multiples ingrédients. Le château d'Ancy-le-Franc chez vous, en attendant d'y aller ! Des centaines de jeunes hommes et garçons s'étaient rassemblés dès le début de soirée dans un quartier nationaliste de l'ouest de Belfast, armés de projectiles divers. La suite est réservée aux abonnés. Les enfants de Falls Road vont à l’école catholique, jouent au football gaélique et passent chaque jour devant des fresques à la gloire de l’IRA. Carine Berberi Introduction 1 In Northern Ireland, the debate on the EU Referendum gave rise to specific issues. Les émeutes ont repris, depuis la 4 avril 2021, en Irlande du Nord. Vote. Lecture du Monde en cours sur un autre appareil. 1er janvier 2021. Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. Les restrictions liées au Covid-19, dans ces quartiers très pauvres d’Irlande du Nord, en sont un, comme pour d’autres accès de violence ailleurs en Europe. Votre mot de passe doit comporter au moins 6 caractères, sans espace. Les paramilitaires unionistes retirent leur soutien à l’accord de paix. Ils s'en sont pris à la police anti-émeute, qui les a repoussés à l'aide d'un canon à eau. Le Brexit a rendu caduques les clauses de l'accord de paix du Vendredi Saint (dit « Good Northern Ireland (Irish: Tuaisceart na hÉireann, Ulster Scots: Norlin Airlann) is part of the island of Ireland and is one of the four constituent nations of the United Kingdom.Despite its former reputation as being violent and dangerous, the political situation has stabilised, and the country is as safe to visit as any other part of the UK. « Une heure de bagnole aux heures de pointe pour un conseil de classe, plus jamais ça » : les dévots de la visio, Hirak algérien : « la médiatisation des promesses de démocratisation demeure vitale pour la survie de la “révolution du sourire” », La fin de l’ENA, une étape vers le renouveau de l’Etat, Pour une fiscalité mondiale plus équitable, Du « Prophète » à « Désigné coupable », Tahar Rahim propulsé dans une carrière internationale, « Moyen Age et procès de civilisation » : Norbert Elias, la cour et les courtisans, « Derrière le masque », sur Planète+ : quand l’Hôpital américain de Paris monte au front du Covid-19, Jean-Paul Goude doit démolir sa villa Zilveli, acquise à prix d’or, En Bretagne, le distributeur de baguettes supplante le boulanger, S’aimer comme on se quitte : « J’ouvre la porte de notre appartement, toutes ses affaires ont disparu », Endives-jambon-béchamel : la recette de Gala Collette et Victor Coutard. Unionistes et républicains du gouvernement local d’Irlande du Nord ont condamné ensemble jeudi les violences “complètement inacceptables et injustifiables” qui ont secoué la province britannique ces derniers jours, dans un contexte de tensions exacerbées par le Brexit. PETER MORRISON / AP Les « murs de la paix » brûlent de nouveau en Irlande du Nord. L'Union Jack flotte souvent dans les quartiers unionistes d'Irlande du Nord, associé à d'autres signes qui attestent d'un sens de l'appartenance britannique. Des militants républicains et unionistes s’affrontent devant mur de la paix, sur Lanark Way, à Belfast, en Irlande du Nord, le 7 avril. Histoire. Fondé en 1905, l’UUP a longtemps dominé la région. Parmi les lanceurs de pierre figurent de nombreux jeunes. just now. Depuis le 29 mars, chaque nuit apporte son nouveau lot d’échauffourées et de violence. Les émeutes ont repris, depuis la 4 avril 2021, en Irlande du Nord. Le concordat d’Alsace-Moselle est une chance, © 2021 - Bayard Presse - Tous droits réservés - @la-croix.com est un site de la Croix Network, Juliette Démas, correspondante à Belfast (Irlande du Nord), À Pantin, la réouverture de la mosquée « pour repartir de l’avant », États-Unis : la tentative de syndicalisation d’un entrepôt d’Amazon échoue, Euthanasie : 3 000 amendements déposés, des députés LR misent sur l’obstruction, Marlène Schiappa sonne la fin de l’Observatoire de la laïcité, La proposition de loi pour interdire les « thérapies de conversion » largement appuyée par la majorité, Régionales : en Centre-Val de Loire, LREM y croit un peu, Groenland : l’exploitation des mines au cœur des élections législatives, Au Tigré, l’annonce d’un retrait des troupes érythréennes semble peu crédible, Le PDG de Total expose son « dilemme » en Birmanie, Égypte : grandiose mise en scène pour le transfert de momies royales au Caire, Jardin : comment accélérer la décomposition d’un compost, « Jeunesse en fumée » : cannabis, la vie en suspens, « A Confession » : l’enquête, le commissaire et la procédure, Dans le Nord, l’église de Steenwerck sauvée par le loto de Stéphane Bern, De nouvelles assises territoriales de l’islam auront lieu d’ici fin mai, Loi séparatisme : au Sénat, un allié communiste pour les évêques, Covid-19, des congrégations s’engagent contre la « culture du rejet » des plus faibles. Les jeunes assaillants sont généralement quelques dizaines, quelques centaines dans le pire des cas, souvent encouragés et applaudis par les adultes, parfois manipulés par des groupes paramilitaires unionistes. Depuis une semaine, l’Irlande du nord est le théâtre de violences répétées entre unionistes et forces de l’ordre. Posted by. Related Videos. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Source vidéo: Ruptly, RT, Twitter. Véhicules en feu, jets de cocktails Molotov… Belfast a connu un nouvel épisode de violences dans la nuit de mercredi à jeudi, condamnées par le Premier ministre britannique, Boris Johnson. Loi pour l’euthanasie : désolé, ça ne passe pas ! L'attachement aux institutions britanniques, qu'il s'agisse du gouvernement ou du parlement, est plus prégnant dans la communauté unioniste que l'attachement à la monarchie ou à la personne du souverain britannique qui caractérise les loyalistes. Belfast compte une centaine « d’interfaces », ces barricades de béton et de grillage qui forment une frontière entre les quartiers où vivent les unionistes et ceux où vivent les républicains. Onze nuits d’émeutes […] Troisième nuit de violences, dimanche soir, dans certaines zones unionistes d’Irlande du Nord. Le syndicalisme ne fait pas son entrée chez Amazon aux Etats-Unis, « Les barbares sont à la porte des entreprises japonaises et menacent son modèle si particulier », « La BCE devrait avoir un mandat politique clair qui expliciterait quels objectifs secondaires sont les plus pertinents pour l’UE ». À quelques mètres d’eux, séparés par les structures de béton, les jeunes du Shankill portent l’uniforme des écoles protestantes et défilent sous l’Union Jack. « Ce ne sont pas eux qui attaquaient ! Les « Troubles » ou conflit entre républicains et unionistes en Irlande du Nord ont fait 3 500 morts. Le « protocole nord-irlandais », signé par Londres et Bruxelles, maintient l’Irlande du Nord dans l’union douanière et le marché unique européens. « La destruction, la violence et les menaces de violences sont inacceptables et injustifiables, quelles que soient les inquiétudes des communautés », ont réagi unionistes et républicains du gouvernement local d’Irlande du Nord dans un communiqué commun. En Irlande du Nord, la colère des jeunes unionistes déçus par le Brexit. Le Covid-19 est-il une bonne nouvelle pour le climat ? LIrlande du NordNote 3 (en anglais : Northern Ireland ; en irlandais : Tuaisceart Éireann ; en scots d'Ulster : Norlin Airlann) est l'une des quatre nations constitutives du Royaume-Uni, occupant le nord-est de l'île d'Irlande qu'elle partage avec l'État d'Irlande indépendant. Trouver une Entreprise, bénéficier des Promotions, soumissionner aux Appels d\'Offres, trouver en Emploi, suivre l\'Actualité, connaitre tous les évènements culturels, chercher ou proposer un article C’est du vandalisme et une tentative de meurtre », s’est indignée la première ministre (unioniste) Arlene Foster, réagissant au détournement du bus. Mais ce qui a fait réagir Londres, c’est que les lourdes portes de fer qui séparent les communautés ont été prises d’assaut, forcées et brûlées, entraînant une réponse côté républicain. La nuit du 7 au 8 avril a été la pire jusqu’à présent, quand les affrontements sont sortis des quartiers unionistes (protestants, qui s’identifient comme britanniques) pour toucher les républicains (catholiques, qui s’identifient comme irlandais). « C’est faux : la manifestation unioniste était calme jusqu’à ce que les républicains s’en mêlent », rétorque Jolene Bunting, qui a manifesté le lendemain matin devant le palais de Stormont, où l’Assemblée locale a été rappelée pour débattre des heurts. L’éruption de violence que connaît la province britannique depuis onze jours est le résultat d’un cocktail aux multiples ingrédients. Le principal est la colère des unionistes en raison de la création d’une frontière économique avec la Grande-Bretagne. Entre la création du Parlement nord-irlandais, en 1921 (à la veille de la signature du traité anglo-irlandais, qui donne naissance à l’État libre d’Irlande), et sa suppression, en 1972 (quand l’Irlande du Nord repasse sous le contrôle direct de Londres), la région a été continuellement dirigéé par l'UUP. La question du consentement restait elle aussi une pierre d'achoppement : il s'agit de donner d'une manière ou d'une autre la main à l'assemblée d'Irlande du Nord pour décider de … Le temps est venu pour les deux gouvernements [d’Irlande et d’Irlande du Nord, NDLR] et les leaders des deux bords de travailler ensemble pour désamorcer les tensions et restaurer le calme. Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. » Resté silencieux malgré une semaine d’émeutes, Boris Johnson a rappelé sur Twitter que « les différences doivent se résoudre par le dialogue, pas par la violence ou la criminalité ».
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