dom juan ou le festin de pierre
Dom Juan ou le festin de Pierre MOLIÈRE. Il ne sera jamais repris du vivant de Molière et le texte n'en sera imprimé que dix ans après sa mort. Dom Juan ou Le festin de pierre ( 1965) Dom Juan ou Le festin de pierre. De retour chez lui, il voit le moment de dîner repoussé trois fois de suite par les visites inopinées d’un créancier, de son père et de son épouse à présent retournée à la vie religieuse. Je l’avais caché quelque temps, sans vouloir permettre qu’il les fit paraître en public ; mais enfin mes compagnons, assez médiocrement soigneux de sa réputation, ont souhaité de moi, dans l’opinion qu’ils ont eue que le nombre des ignorants surpassant de beaucoup celui de ceux qui se connaissent aux ouvrages de théâtre, s’attacheraient plutôt à la figure de Dom Pierre et à celle de son cheval qu’aux vers ni qu’à la conduite. En effet, les différences entre les deux textes sont mises au crédit de Villiers, qui, selon Gendarme de Bévotte, traduirait leur commun modèle de manière plus fidèle et/ou plus complète que Dorimond. ». 3 Dom Juan ou le Festin de pierre de Molièrede Molière Par Jean-Par Jean ---Pierre Vincent et Bernard CPierre Vincent et Bernard CPierre Vincent et Bernard Chartreux hartreux, ,, , metteur en scène et dramaturge Une stratégie d'attaque indirecte. Antoine Adam souligne sa lâcheté de corps et d'esprit et dresse de lui un portrait sans pitié[122]: « Prodigieuse création, tout en dessous et en retour, où le clin d’œil corrige la valeur des paroles, où le ricanement vient démentir et bafouer les phrases édifiantes, figure de coquin et d'imbécile tout ensemble, qui déshonore la vertu par ses moqueries et la religion plus encore par sa stupidité. Vous voyez bien que c'est du Festin de Pierre du fameux Molière dont je vous parle. Quoiqu'on lise, sur la page de titre de l'impression que la pièce est « traduite de l'italien en français », elle apparaît, pour l'essentiel, comme un plagiat de celle de Dorimond[10]. Un des tours de force accomplis par Marcel BLUWAL est sans aucun doute la transposition dans le temps de cette comédie. Le grand seigneur espagnol à l'insouciance criminelle, séducteur par surprise, par violence ou par serment non tenu, se présente sous les plus beaux atours d'un courtisan français, aussi joliment paré […] que les petits marquis qui hantent les salons des dames parisiennes et dont Acaste devait bientôt dessiner l'image en faisant son autoportrait dans Le Misanthrope[13]. Ainsi, faisant fond sur le « témoignage » de Rochemont[ab], Eugène Despois et Paul Mesnard se montrent-ils catégoriques : « La pièce, écrivent-ils, fut jugée irréligieuse, et ceux qui, sincèrement ou non, en portèrent ce jugement, se firent écouter : ces deux faits sont hors de doute[35]. ». Resté seul, Sganarelle pleure la perte de ses gages. Le 13 juin, alors que les Parisiens s'arrachent les Observations et que la querelle bat son plein, Louis XIV convie sa famille et sa cour au château de Saint-Germain-en-Laye, pour une grande fête quasi improvisée, qui se prolongera jusque tard la nuit. […] Pendant les dernières décennies du XVIIe siècle, pendant tout le XVIIIe siècle, et pendant une bonne partie du XIXe siècle, la France ne demande qu'à ensevelir cette pièce[73].». Comme il s'apprête à lui baiser la main, Pierrot, de retour, tente de s'interposer, ce qui occasionne une algarade farcesque. ». Certes, la nature même de la pièce, théâtre de machines, et la notoriété de la légende qu'elle reprend, obligent Molière à en respecter la fin : en venant voir le Festin de Pierre, on vient voir le foudroiement de l'athée. ». Certains le voient comme un contrepoint, voire une antithèse de dom Juan, balourd autant que son maître est élégant, moralisateur autant que l'autre est cynique, lâche autant qu'il est courageux, superstitieux autant qu'il est libre d'esprit, niais autant qu'il est fin[114]. Une chose est certaine : jamais du vivant de Molière et avant la première publication de sa pièce en 1682, aucun auteur ne l'a citée ou évoquée sous le titre de Dom Juan, et il faudra attendre Goldoni, en 1736, pour voir un auteur étranger adapter la légende sous le titre de Don Giovanni. Ils mettent en évidence ses contradictions : malgré son refus des règles, il reste attaché aux privilèges et au système de valeurs de son époque[101], brave et lâche, prêt à défendre son honneur et ses amis[102], mais cherchant à faire endosser son habit par Sganarelle[103] ou feignant la conversion[104] pour échapper aux frères d'Elvire, cruel[105] et généreux à la fois, quand il exige du pauvre un blasphème contre une obole pour ensuite la lui donner gratuitement, « pour l'amour de l'humanité ». À la différence des autres adaptateurs français (Villiers, Molière, Rosimond), qui, tous comédiens comme lui, tiendront le rôle du valet (Philippin, Sganarelle, Carille), l'auteur tient ici celui de "dom Jouan". Veux-tu qu’entre nous je te dise ma pensée ? Le projet ayant échoué et son embarcation ayant chaviré, il se retrouve avec ses gens dans un village de paysans, d’où, averti que ses beaux-frères dom Carlos et dom Alonse le poursuivent, il s’enfuit par la forêt avec son valet Sganarelle. J'aimerais m'abonner à l'infolettre Pearson ERPI pour les enseignants. Indice que ce changement s'est effectué au dernier moment et ne correspondait pas à une volonté de Molière : dans la liste des œuvres contenues dans le volume, la pièce (la troisième après D. Garcie, ou le Prince jaloux et L'Impromptu de Versailles) est intitulée Le D. Juan, ou le Festin de Pierre[67]. Pour Gendarme de Bévotte c'est un honnête homme, à la bonté naïve[116]. Ainsi, le sieur de Rochemont dénonce dans le personnage « un athée qui réduit toute la foi à deux et deux sont quatre et quatre et quatre sont huit ». Mes gages s’en sont allés au Diable ! La harangue burlesque de Sganarelle, sans rapport apparent avec les différents thèmes abordés dans la pièce, a donné lieu à de nombreux commentaires. Dorimond, dont c'est la première œuvre dramatique imprimée, la fait paraître en janvier 1659, chez un libraire lyonnais, avec une épître dédicatoire au duc de Roquelaure, incrédule notoire[j], mais qualifié par Dorimond de « modèle parfait [de la] vertu », en qui « cette pièce […] étrangère » ne pouvait « trouver une plus heureuse protection ». À la suite d'Olivier Bloch, qui voit dans les propos de Sganarelle un « credo philosophique matérialiste[91] », les auteurs de l'édition de la Pléiade font des rapprochements avec la philosophie de Lucrèce : « États d'âme, vertus, fonctionnement de la société même, trouvent leur origine dans les effets d'une substance. Molière n'a pas pris ce soin. La mise en vers expurgée de Thomas Corneille, Le siècle des Lumières : entre le mépris et l'oubli, « La pièce, écrivent-ils, fut jugée irréligieuse, et ceux qui, sincèrement ou non, en portèrent ce jugement, se firent écouter : ces deux faits sont hors de doute, « On ne se sentit plus libre ni de la représenter, ni de l'imprimer, au moins tant que Molière vécut, « Je pourrois dire toutefois qu’il [le Roi] sçavoit bien ce qu’il faisait en laissant jouer le Festin de Pierre, qu'il ne vouloit pas que les Tartuffes eussent plus d’authorité que luy dans son Royaume », « quelle que soit la valeur de cette bienveillante remarque, il est probable qu'on n'aurait pas osé l'attribuer au Roi, s'il ne l'avait pas faite, « cette information [l'article de la Gazette] fait avancer de deux mois la date du 14 août habituellement retenue (d'après le Registre de La Grange) pour la promotion de la Troupe de Monsieur au rang de Troupe du Roi, « Le fait que la pièce n’ait été ni reprise ni éditée par Molière lui-même semble indiquer qu’il s’est trouvé en danger devant ces critiques, « L'abîme enflammé où dom Juan disparait au, « proscription qui, par ménagement pour Molière, resta clandestine, « Y a-t-il une école d'athéisme plus ouverte que le Festin de Pierre, où après avoir fait dire toutes les impiétés les plus horribles à un athée, qui a beaucoup d'esprit, l'auteur confie la cause de Dieu à un valet, à qui il fait dire, pour la soutenir, toutes les impertinences du monde, « Quelques personnes qui ont tout pouvoir sur moi », « à cause des grands désordres qui arrivaient tous les jours dans ces lieux-là », « [d']affirmer la fertilité du théâtre comme mimésis libératrice de la société laïque, « MM. Dom Juan ou le Festin de pierre Pour les articles homonymes, voir Don Juan (homonymie). 1905 Don Juan (Moljero).jpeg 873 × 1,376; 143 KB Le rideau s'ouvre sur Molière-Sganarelle, qui, vêtu d'un « jupon de satin aurore », d'une « camisole de toile à parements d'or » et d'un « pourpoint de satin à fleur »[24], vante à l'adresse du public les agréments et les vertus du tabac en poudre. Pourquoi se serait-il soudain désintéressé d'une histoire dont nous savons qu'il l'aimait[w] ? Au cours de l'année 1683, le libraire amstellodamois Henri Wetstein, successeur de Daniel Elzevier, met en vente, sous le titre Le Festin de Pierre[as], une « édition nouvelle et toute différente de celle qui a paru jusqu'à présent », précédée d'un avis de l'imprimeur au lecteur : « De toutes les pièces qui ont été publiées sous le nom de M. Molière, aucune ne lui a été contestée que le Festin de Pierre. C'est ainsi qu'évoquant la manière dont Rochemont décrit la sortie de la première du spectacle (« La joie s'était changée en horreur et en confusion, à la réserve de quelques jeunes étourdis, qui criaient tout haut que Molière avait raison, que la vie des pères était trop longue pour le bien des enfants, que ces bonnes gens étaient effroyablement importuns avec leurs remontrances et que l'endroit du fauteuil était merveilleux »), Jean de Guardia note : « Étant donné la mauvaise foi dont l'auteur fait preuve dans l'ensemble de ses. On prête cependant à Molière d'autres intentions : peut-être a-t-il voulu montrer que l'on peut rire d'un châtiment divin[bj]. Date de parution : septembre 2015: Éditeur : LIBRIO: Collection : LIBRIO: Pages : 1 vol. La légende est passée ensuite (ou peut-être même avant) en Italie, où on la retrouve dans divers scénarios de la commedia dell'arte[3] et où elle a été adaptée en particulier par Giacinto Andrea Cicognini (1606-1650) sous le titre Il Convitato di Pietra, opera esemplare, trois actes en prose[c]. Dom Juan (ou le Festin de Pierre) est une pièce écrite par Molière et datant du XVIIème siècle. © 2021 ERPI, une compagnie de Pearson Education, le plus important éditeur scolaire du monde. En effet, s’ils jouaient leurs spectacles en italien, Scaramouche et ses camarades les affichaient en français, comme en témoigne le diplomate Christoph Caspar von Blumenthal, envoyé du Grand Électeur de Brandebourg à la cour de France, qui, dans son Journal parisien, rédigé en allemand, donne toujours en français le titre des spectacles italiens auxquels il a assisté au Palais-Royal, alors qu’il donne en espagnol ceux des spectacles joués par la troupe espagnole, au Louvre le plus souvent, pour le public beaucoup plus restreint des invités de la reine Marie-Thérèse. De telles accusations, proférées par un anonyme, auraient-elles pu conduire Molière au bûcher, comme cela avait été le cas, trois ans plus tôt, pour le poète Claude Le Petit, condamné à être brûlé en place de Grève « pour avoir composé, écrit et fait imprimer des écrits impies, détestables et abominables contre l'honneur de Dieu et de ses saints »[33]? Or, selon les mêmes historiens, si Le Festin de Pierre n'a pas été rejoué à la fin du printemps comme devait l'être Amphitryon trois ans plus tard, c'est peut-être que les comédiens italiens partis l'année précédente en Italie étaient de retour à Paris, alternant de nouveau avec la troupe de Molière sur la scène du Palais-Royal ; sur cette scène encore mal équipée pour les machines, cette alternance quotidienne rendait impossible la reprise d'une pièce qui nécessitait un système complexe de décorations (près de cinquante châssis à manœuvrer). Le costume d'empereur romain du Commandeur statufié pourrait corroborer cette hypothèse. En faisant imprimer sa propre adaptation en janvier de la même année, Dorimond a déjà choisi ce titre. Il s'agit d'une attaque singulièrement violente visant tout autant Le Tartuffe que Le Festin de Pierre, dont l'auteur (nommément cité, ce qui est rare dans les polémiques théâtrales de l'époque) est accusé d'avoir « fait monter sur le théâtre » le libertinage, l'impiété et l'athéisme. au collégial Le duc de Saint-Aignan, organisateur des réjouissances, a fait appel, pour la partie théâtrale, à Molière et ses camarades, qui joueront Le Favori, de Marie-Catherine Desjardins. De nos jours, le caractère de Don Juan, agrandi par Mozart, lord Byron, Alfred de Musset et Hoffmann, est interprété d'une façon plus humaine, plus large, plus poétique ; il est devenu, en quelque sorte, le Faust de l'amour… ». Au terme de son éloge du tabac, Sganarelle revient à l'entretien qu'il avait avec Gusman, écuyer de done Elvire, dont la maîtresse s'inquiète du départ précipité de son époux. ». J'ai suivi la prose assez exactement dans tout le reste, à l'exception des scènes du troisième et du cinquième acte, où j'ai fait parler des femmes. Il a été extraordinairement suivi pendant les six représentations qui en ont été données. Au siècle précédent déjà, Théophile Gautier qualifiait le Festin de Pierre de « drame moderne dans toute la force du terme », ajoutant : « Aucune tragédie n'arrive à cette intensité d'effroi[149]. La confrontation de ces deux personnages est l'un des ressorts majeurs de la pièce[125]. En ce sens, le rôle de Sganarelle est dans la tradition. Cela n'a pas empêché certains auteurs de s'interroger sur la nature profonde des rapports que le libertin entretient avec la divinité. Six ans plus tard, publiant sa pièce sous ses seules initiales[an], Thomas Corneille explique à sa manière ce qui s'est passé, sans préciser qu'Armande Béjart, veuve de Molière, a partagé avec lui les bénéfices de ce travail de réécriture : « Cette pièce, dont les comédiens donnent tous les ans plusieurs représentations, est la même que feu M. de Molière fit jouer en prose peu de temps avant sa mort. Le dénouement — dom Juan précipité dans les flammes de l'enfer par la statue du Commandeur — est apparu ambigu à beaucoup de lecteurs. de Molière», Les scènes 1 et 2 de l'acte III, mutilées dans l'édition parisienne de 1682, furent réimprimées pour la première fois en France par Marie-Jacques Simonnin, dans, Les termes mêmes de cet éloge indiquent bien qu'il s'agit du. Il a situé l'action à une époque imprécise, tantôt au début du siècle dernier, tantôt semble-t-il de nos jours, ce qui actualise l'action sans altérer le texte de MOLIERE. Les derniers éditeurs de Molière dans la collection de la Pléiade affirment de même que la scène du Pauvre a suscité « la fureur des adversaires de Molière[37] ». Ainsi, pour Antoine Adam « on devine, sans argument précis mais sans invraisemblance, une interdiction discrètement signifiée ». Depuis sept ans, le public parisien a pu voir trois spectacles portant ce titre : une comédie donnée au cours de l'année 1657 ou au début de la suivante par la Troupe italienne du Roi sur la scène du Petit-Bourbon à Paris, et deux tragicomédies en vers, l'une de Nicolas Drouin, dit Dorimond, chef de la troupe de la Grande Mademoiselle, créée à Lyon en novembre ou décembre 1658, l'autre de Claude Deschamps, dit De Villiers, comédien de la Troupe royale de l'Hôtel de Bourgogne, créée en août 1659. Les auteurs qui lui ont répondu, ainsi que les éditeurs de 1682 et 1683 le présentent comme une comédie[137], ce qui le distingue des trois autres adaptations françaises de la légende, qualifiées de tragi-comédies. Les Français à la campagne [= la troupe de, «… mes compagnons, infatués de ce titre du. D'autres abondent dans ce sens, en soulignant les nombreuses ruptures de ton, et en montrant que les personnages semblent ne pas se prendre au sérieux et présentent des aspects contradictoires[144]. Robert Horville parle ainsi d'une « convergence d'influences »[141], où se mêlent tragi-comédie (spécifiques du genre : les références aux duels et au père bafoué), farce, comédie burlesque, comédie sérieuse, etc. L'auteur anonyme de la Lettre sur les Observations (très probablement Donneau de Visé) ne craint cependant pas d'assurer que Louis XIV n'est nullement intervenu pour interdire la pièce : « Je pourrois dire toutefois qu’il [le Roi] sçavoit bien ce qu’il faisait en laissant jouer le Festin de Pierre, qu'il ne vouloit pas que les Tartuffes eussent plus d’authorité que luy dans son Royaume » (p. 30). ». Dom Juan annonce à son père que, touché par la grâce, il a décidé de changer de vie et de travailler « à obtenir du Ciel une pleine rémission [de ses] crimes ». Fait exceptionnel, si l'on en croit le gazetier, les comédiens ont ouvert leurs dernières répétitions à certains visiteurs amis susceptibles de battre le rappel des spectateurs hésitants[23]. Le public parisien découvre l'histoire de Don Juan avec le spectacle donné par les Italiens en 1657 ou 1658, dont l'existence n'est connue que par la référence qu'y fera Villiers dans l'épître dédicatoire[g] et l'avis au lecteur[h] de son propre Festin de Pierre. À la campagne, près de la mer[bc]. Le paysan Pierrot raconte (en patois d'Île-de-France) à Charlotte, sa promise, comment il vient de sauver du naufrage dom Juan et Sganarelle. L'ouvrage s'en prend, sans le nommer, à Molière et à deux de ses comédies, L'École des femmes et Le Festin de Pierre : « Y a-t-il une école d'athéisme plus ouverte que le Festin de Pierre, où après avoir fait dire toutes les impiétés les plus horribles à un athée, qui a beaucoup d'esprit, l'auteur confie la cause de Dieu à un valet, à qui il fait dire, pour la soutenir, toutes les impertinences du monde[60]? L'autre : je donnerais à ce maître faquin Oh mon pauvre maître ! S'agissant du Festin de Pierre, il se contente d'indiquer les dates des représentations, le montant des recettes, la part revenant à chaque acteur et les quelques sous versés aux capucins, les pompiers de l'époque, qui ont été amenés à intervenir dix fois (sur quinze représentations), sans doute pour éteindre des départs d'incendie provoqués par les flammes de l'enfer[v]. Dom Juan, ou le Festin de Pierre (1665). RER B : Orsay-ville, puis bus n°003 : arrêt aux Ulis : Passerelle d'automne En voiture : A10 – Direction Chartres-Orléans, sortie Bures-Orsay, puis après la traversée de la forêt, direction centre-ville Arrive Mathurine, à qui dom Juan a également promis le mariage et qui exige des explications de Charlotte. ». Dom Juan et Sganarelle survenant, Pierrot sort pour aller « boire chopine ». - 10 citations - Référence citations - Citations Dom Juan, ou le Festin de Pierre (1665) Sélection de 10 citations et proverbes sur le thème Dom Juan, ou le Festin de Pierre (1665) Découvrez un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase Dom Juan, ou le Festin de Pierre (1665) issus de livres, discours ou entretiens. Il faudra attendre la première représentation du Tartuffe, en février 1669, pour que ces chiffres soient dépassés. Parmi les différences notables entre les deux éditions, il en est une qui concerne une phrase devenue célèbre de Sganarelle dans le portrait qu'il trace de son maître à Gusman : « Un grand seigneur méchant homme est une terrible chose ; il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie », c'est ce que donne la version parisenne, quand celle d'Amsterdam donne : « C'est une terrible chose, il faut que je lui sois fidèle en dépit que j'en aie. De fait, cette phrase est un « mot célèbre de libertin » déjà cité dans le Socrate chrétien de Guez de Balzac (1652)[107] et caractérise dom Juan comme un athée, ainsi que le signale Donneau de Visé : « Si [Molière] l'auteur a fait dire [à Dom Juan] que deux et deux sont quatre et que quatre et quatre sont huit, ce n'était que pour faire reconnaître qu'il était athée, pour ce qu'il était nécessaire qu'on le sût, à cause du châtiment. François Rey note ainsi que « chaque fois qu'une situation se donne comme pathétique, le sérieux est sapé par les railleries et les insolences de dom Juan, par les mimiques et les lazzis de Sganarelle »[115]. Les auteurs de l'édition Pléiade 2010 font valoir, pour leur part[46], qu'une autre pièce à grand spectacle de Molière, Amphitryon, créée elle aussi avec succès à l'occasion du Carnaval, n'a pas été reprise après le relâche de Pâques : un parallélisme d'autant plus frappant qu'en 1665 la troupe était en mesure de proposer une nouveauté après la réouverture du théâtre (Le Favori, tragicomédie de Marie-Catherine Desjardins, dite de Villedieu[47]), alors qu'en 1668 elle n'avait sous la main aucune nouvelle création et dut se contenter de vivre de reprises, ne remontant finalement Amphitryon qu'à l'extrême fin du mois de juin. Rien en tout cas ne permet d'affirmer, comme on l'a fait souvent, que Molière, en mutilant cette scène, obtempéra aux ordres d'une quelconque autorité, religieuse ou politique, et moins encore qu'il procéda alors à d'autres modifications visant à édulcorer son propos. Un carnaval qui, cette année-là, est particulièrement rempli et effervescent, « un des plus animés de la décennie »[20][21]. Il cite ainsi, pour les années 1663 et 1664, Voir ce qu'écrit le gazetier Charles Robinet dans sa, À l'époque classique, le carnaval commence le jour de l'Épiphanie (6 janvier) et s'achève le soir du. Seule l'édition parisienne de 1682 indique qu'il s'agit de la Sicile. Commensal du prince de Condé, cicérone de Christian Huygens lors de son séjour à Paris, correspondant de John Locke et de G.W. les comédiens ordinaires du roi […] la jouent trop en comédie et pas assez en drame, et c'en est un véritable, avec mélange du comique et du tragique, du burlesque et du terrible, — spectres, apparitions, changements à vue, fantaisie espagnole, profondeur shakespearienne, ironie française, tout s'y trouve, « Après tant d'années de service, [je] n'ai point d'autre récompense que de voir à mes yeux l'impiété de mon maître, punie par le plus épouvantable châtiment », « une œuvre de dénonciation des scandales libertins à l'intérieur d'une réflexion chrétienne sur la faute et le châtiment », « une défense et une illustration du libertinage, « Molière a joué sur deux tableaux : tout en contribuant à la critique des grands seigneurs libertins, encore proches de l'esprit de la, C'est probablement après la dernière représentation du, Toutefois, on ne peut exclure qu’il ait lu le, Il est probable que le « dialogue » sur les croyances de Dom Juan (, Le patois de Charlotte et Pierrot doit beaucoup à celui du paysan Gareau dans le, «… Je sais bien que j’aurais beaucoup mieux fait de supprimer cet ouvrage que de lui faire souffrir la presse, puisque, si par exemple on voit des héros de roman mériter la corde pour leurs subtilités, celui de cette pièce mérite le feu qui le foudroie pour l’expiation de ses crimes. Les premiers éditeurs parisiens de la pièce lui ont donné en 1682 le titre Dom Juan ou le Festin de Pierre, sous lequel elle est connue depuis lors. > Ainsi, pour Jacques Lassalle, la pièce est « l'impitoyable et sarcastique procès de la croyance », et son héros est « dans une sereine et tranquille détermination d'athée, d'impie, de libertin et d'étrange méchanceté »[111]. Add a Plot ». Quoi qu'il en soit, aucun historien n'a jamais évoqué une telle menace pour Molière. « Sa charge de secrétaire du roi […], note une historienne[54], […] lui permet d'aider les savants et de faciliter l'impression de livres qui auraient soulevé des tempêtes à la Sorbonne, en leur facilitant l'obtention du privilège royal. Mais les raisons de la suppression sont difficiles à préciser. Dans le même ordre d'idées, on peut rappeler que les « pompiers » capucins sont intervenus dix fois sur quinze représentations[48], ce qui semble indiquer que les effets de pyrotechnie n'étaient pas au point : « L'abîme enflammé où dom Juan disparait au Ve acte nécessitait sans doute un surcroît de capucins[49]. Pour son impiété ne seraient pas assez ; Dès la fin du mois de juillet, deux textes anonymes prendront la défense de Molière, soulignant les outrances de ce pamphlet et assurant même que « la moitié de Paris » a douté que l'athée Dom Juan méritât le châtiment qui le frappe[29]. Deux siècles plus tard, Désiré Laverdant qualifie Sganarelle de « grotesque docteur… médisant et traître… lâche et impudent menteur… avare ignoble, égoïste… poltron… idiotement superstitieux »[121]. ». Au mois d'août 1676, la Troupe royale de l'Hôtel de Bourgogne donne, en première partie de l’Œdipe de Pierre Corneille, Les Fragments de Molière, accommodés au théâtre par M. Brécourt[61]. Entre Elvire, en « Madeleine pénitente », qui vient mettre en garde son époux contre le « courroux du ciel » et tenter, en vain, d'obtenir qu'il se repente. C'est l'opinion de François Mauriac : « S’il était un athée véritable, il n'y aurait pas de drame. Et Molière eut la prudence de ne point faire imprimer cette pièce, dont on fit dans le temps une très mauvaise critique[74]. Comédie de Molière, en 5 actes et en prose (1665). Elle est aujourd’hui considérée, à l’égal du Tartuffe et du Misanthrope, comme l’un des chefs-d’œuvre de Molière et de la dramaturgie classique française. Ainsi, pour Paul Audi, il faut comprendre le « tabac » comme une métaphore du « théâtre », ce qui permet de rattacher ce passage à la Poétique d'Aristote, dans laquelle la tragédie est présentée comme socialement bénéfique parce qu'elle produit chez les spectateurs un effet cathartique de purgation des passions. Dom Juan. On impute à l'ascendant que le maître a sur le valet les manquements de ce dernier à sa propre morale[116],[117]. Certains y voient « une œuvre de dénonciation des scandales libertins à l'intérieur d'une réflexion chrétienne sur la faute et le châtiment », tandis que pour d'autres elle serait « une défense et une illustration du libertinage[158] ». Quoi qu'il en soit, la pièce ne sera jouée qu'une centaine de fois entre 1841 et 1947. Later, he invites to dinner the statue of a man whom he recently had murdered; the statue accepts and reciprocates Dom Juan's invitation. Dom Juan s'extasie devant la beauté de Charlotte et convainc la jeune fille de l'accepter pour époux. L'observation, plus l'imagination, donne Molière. Pourquoi a-t-il donné lieu à une comédie à grand spectacle ? Jean-Pierre Collinet, Préface et commentaires de : Molière, Suzanne Guellouz, « De la “traduction” à l'original : la “résurrection” de, Constance Cagnat-Debœuf, « “Le Tambour du petit Colin” : les noms propres dans, Joan DeJean, « Le travail de l'oubli : commerce, sexualité et censure dans, Pierre Cormary, « Dom Juan ou la mort de Dieu » sur le, Gilles Declercq, « Du don et de l'échange : la “scène du Pauvre” dans le, Isabelle Calleja-Roque, « [ttps://www.yumpu.com/fr/document/view/16711694/letrange-destin-du-dom-juan-de-moliere-dans-les-manuels-iufm L’étrange destin du. Ce délai, s’il avait été respecté (et il l’a été du côté des comédiens), menait à la mi-janvier 1665, c’est-à-dire dans la deuxième semaine du long carnaval parisien[p] et une dizaine de jours après la dernière des vingt-cinq représentations de La Princesse d’Élide[q]. Reveillé-Parise, Paris, 1846, III, BNF, Manuscrits français, 15012 f° 45, reproduit par, Dans ses Éphémérides de 1665, à la date du. Il sera repris pour la première fois le 17 novembre 1841 au théâtre de l'Odéon et entrera au répertoire de la Comédie-Française le 15 janvier 1847. Dom Louis le quitte, éperdu de bonheur ; bonheur partagé par le naïf Sganarelle, que dom Juan s'empresse de détromper, en faisant un long et vibrant éloge de l'hypocrisie. J'en laisse le jugement au lecteur, et me contente de lui donner la pièce telle que je l'ai pu avoir. Le fait qu'il figure dans vingt-six scènes sur vingt-sept (une de plus que dom Juan) et que son rôle ait été écrit pour Molière lui-même donne au personnage une importance particulière[113]. Le Festin de Pierre est une comédie de Molière en cinq actes et en prose dont la « Troupe de Monsieur frère unique du roi » donna quinze représentations triomphales en février et mars 1665 sur le théâtre de la grande salle du Palais-Royal à Paris. Cependant, comme il ne pouvait rien dire qui ne fût blâmé, l'auteur du Festin de Pierre, par un trait de prudence admirable, a trouvé le moyen de le faire connaître pour ce qu'il est sans le faire raisonner[108] ». ». Que l’on croie ou non à la sincérité de cette vertueuse protestation, elle a le mérite d’inscrire Le Tartuffe dans une perspective morale, voire édifiante. D’après le mythe de Don Juan et le Dom Juan de Molière. Il faudrait qu'il fût mis entre quatre murailles ; On y voit les dernières trente-six heures de l'existence de Dom Juan Tenorio, grand séducteur, accompagné de son valet Sganarelle, valet peureux. Retrouvez Dom Juan ou Le Festin de Pierre et des millions de livres en stock sur Amazon.fr. Il n'existe aucune trace d'un quelconque prêche, prône ou sermon de ce temps, mettant en cause Molière, nommément ou par allusion. Il a un frère cadet, Antoine (1620-1660), célèbre lui aussi pour son impiété : « Ce chevalier de Roquelaure, écrit, Curé de la paroisse Saint-Barthélemy à Paris et, Les deux derniers sont cités par l'auteur anonyme de. Création 2019. Molière réplique presque immédiatement par un « Premier placet au roi », dans lequel il développe l’idée que « le devoir de la comédie [est] de corriger les hommes en les divertissant » et que son « emploi », dès lors, est « d’attaquer les vices de [son] siècle », à commencer par l’hypocrisie, l’« un des plus en usage, des plus incommodes et des plus dangereux ».